RENDEZ VOUS

RENDEZ-VOUS L’ART D’AIMER UNE EXPRESSION 23 04 2009

Au sujet de l’histoire des langues, on peut faire la distinction entre l’histoire interne et l’histoire externe. L’histoire interne est l’histoire de la structure en usage, c’est-à-dire des structures phonétique, grammaticale et lexicale. Par exemple, l’emploi de l’article est devenu obligatoire. L’histoire externe vise la langue considérée dans son fonctionnement, comme moyen de communication. Par exemple, la maîtrise du français donne du prestige.

Du Ier au Ve siècle : interactions entre latin vulgaire et langues gauloises
L’histoire de la langue française commence avec l’invasion de la Gaule par les armées romaines sous Jules César de 58 à 50 av. J.-C. On considère que la Gaule comptait alors environ 10 millions d’habitants. Après la conquête, les soldats et les commerçants romains ont importé avec eux le sermo cotidianus, ou latin vulgaire. L'assimilation est lente puisqu’elle se complète après plusieurs siècles, probablement après l'évangélisation des milieux ruraux sous Dagobert. Le latin fonctionne comme langue de l’écrit et de l’administration, tandis que le gaulois, de tradition orale puisqu’il ne s’écrivait pas ou peu, conserve alors une fonction de langue d’échange.
Gaulois (langue) et Langue celtique.
Lors de l'invasion romaine, La Gaule était peuplée d'une multitude de tribus celtes qui parlaient le gaulois (ou, plutôt, de nombreuses variantes sans doute mutuellement intelligibles car ayant un fond commun important). Après la conquête du pays en 51 av. J.-C., et au cours des siècles suivants, la langue des romains (le latin vulgaire) fut peu à peu adoptée par tous, mais le bilinguisme dut être une réalité jusqu'au Ve siècle (le gaulois semble ne plus avoir été parlé après le VIe ou VIIe siècle).
L'influence du gaulois explique aussi probablement la « faculté » qu'a eu la langue française à s'éloigner des mots « étymons », de sorte qu'on en perde l'étymologie des mots. Les langues celtes ont cette faculté de se transformer vite à travers les siècles, de sorte que si on compare aujourd'hui le breton et l'irlandais, le profane n'y verra pas de ressemblances entre les deux langues. Les Italiens, les Catalans, les Occitans et les Castillans peuvent à la rigueur se comprendre entre eux, mais ils ne pourront pas comprendre un francophone. Exemples: « métier » (< name="Du_Ve_au_IXe_si.C3.A8cle_:_influence_du_">





Du Ve au IXe siècle : influence du Facteurs externes, linguistiques et non linguistiques
Les invasions germaniques du Ve siècle, qui provoquent la chute de l'Empire romain en 476, marquent traditionnellement la fin des évolutions phonétiques communes à l'ensemble de la Romania. En Gaule du Nord, la langue gallo-romane et le germanique cohabitent dès le IIIe jusqu'au Xe siècle à l'écart des zones frontalières avec les dialectes germaniques, et le colinguisme devient la règle. Même s'il n'a pas pu prévaloir, le francique influe dès lors sur la langue romane ; il resterait en français moderne environ 600 mots de cette origine, et cette langue aurait modifié le protofrançais dans sa prononciation et légèrement dans sa syntaxe. Les Francs des premiers siècles parlaient davantage des dialectes bas-allemand tandis que que les Francs de l'époque de Charlemagne parlaient des dialectes plutôt haut-allemands comme le montre les Serments de Strasbourg. []
L'influence du germanique sur le français et sur les autres langues d'oïl porterait surtout sur la prononciation et le vocabulaire (et moins sur la grammaire et la syntaxe) (prononciation du "r", par exemple). C'est cette influence germanique qui distingue les langues d'oïl de la langue d'oc. Le picard et le wallon sont les langues latines les plus germanisées, alors que le français officiel, lui, a eu tendance par les principaux érudits qu'étaient alors les membres du clergé, à épurer son vocabulaire vers la fin du Moyen Âge, (époque de l'Inquisition et de la papauté à Avignon), pour le rapprocher du latin; par exemple le français moderne n'aime pas les lettres k et w, jugées trop germaniques, alors que ces lettres furent bien représentées en ancien français (Voir La Chanson de Roland dans son texte original); autres exemples, les mots d'origine germanique tendent à devenir moins nombreux : « sûr »/« sûre » (au sens d'amer/amère, cousin de l'allemand sauer ou l'anglais sore), « maint »/« mainte » (cousin de l'anglais many), guet (du francique waht-), « heurt » (cousin de l'anglais hurt), etc. Certains mots d'origine germanique n'ont pas été introduits en français par le francique, mais par d'autres langues germaniques : « boulevard » (du vieux néerlandais bolwerk), « échoppe » (du néerlandais, voir aussi l'anglais shop), « nord »/« sud » (du vieil anglais), « bâbord »/« tribord » (du néerlandais bakboord).
Avant le Ve siècle, de nombreux mots d'origine franque et germanique en général seraient entrés en latin vulgaire bien avant les grandes invasions[]. En effet il y avait de nombreux contacts entre Germains rhénans et Romains notamment en Gallia belgica. En outre, les Francs fournirent de nombreux fédérés et mercenaires dans l'armée romaine, où certains occupèrent même de hautes fonctions. Avant les grandes invasions, les rapports entre Germains et Gallo-Romains sont tels que le Code théodosien (an 370) interdit les mariages mixtes, et les édits d'Honorius (fin IVe-début Ve) interdit le port du costume barbare en ville (manteau de fourrure, cheveux longs, pantalons). Le mot Francia lui-même, qui devait désigner probablement une zone imprécise en Gallia belgica, est une latinisation du francique Franko qui date du IIIe siècle (Franko, pour Franko(n)? voir Franconie, allemand Franken).
Du Ve au Xe siècle, en Gaule du Nord, la langue gallo-romane et le germanique cohabitent. Il était même de mode de donner aux enfants des prénoms germaniques, mode qui se perpétua, puisqu'au IXe siècle neuf personnes sur dix portent un prénom d'origine franque (exemples « Charles », « Louis », « Guillaume », « Richard » et « Robert »). Les Mérovingiens, puis les Carolingiens sont bilingues; Hugues Capet (Xe siècle) de langue maternelle romane, semble avoir été le premier souverain de France à avoir eu besoin d'un interprète pour comprendre le germanique.
Ce bilinguisme explique peut être pourquoi les Serments de Strasbourg de 842 furent écrits en romana lingua et en teudisca lingua (teudisca, on rencontre aussi thiotisca et theodisca, même racine que le deutsch allemand, et les mots « Teutons », « thiois » et l'italien tedesco > « tudesque » (18ème siècle ); les alternances t/th et eu/eo/io reflètent des tentatives diverses de transcrire des sons absents de l'alphabet latin). On estime généralement que les Serments de Strasbourg sont le premier texte écrit en protofrançais (ou romana lingua ou encore roman). Cette romana lingua ne ressemble pas beaucoup au français moderne, mais cette langue en est néanmoins l'ancêtre. La première mention de l'existence d'une langue romane ne date que de 813, lors du concile de Tours, réuni à l'initiative de Charlemagne, qui impose désormais de prononcer les homélies dans les langues vulgaires au lieu du latin — rusticam Romanam linguam aut Theodiscam, quo facilius cuncti possint intellegere quae dicuntur, c’est-à-dire dans la « langue rustique romaine » (« langue romane de la campagne », forme de protofrançais nommée roman (pour la France) ou dans la « langue tudesque » (tiesche langue en ancien français ) pour l'Allemagne — afin que tous puissent plus facilement comprendre ce qui est dit. C'est en effet à cette époque qu'en France on prend conscience qu'on parle une langue différente du latin, probablement parce que, de toutes les langues romanes, elle en est la plus éloignée. Il faut attendre entre 880 et 881 pour le premier texte littéraire, la Séquence de sainte Eulalie, encore qu'on puisse considérer que la langue de ce texte est plus du picard que du français lui-même.

Ancien français
Période du (Xe au XIIIe s.), durant laquelle les locuteurs appelaient leur langue le « roman/romanz/romance », puis fanceis vers les XII-XIIIe siècle
Xe siècle, Vie de Saint Léger (vers 980) :
Domine Deu devemps lauder / Et a sos sancz honor porter. / In su’amor cantomps dels sanz / Quœ por lui augrent granz aanz,
XIe siècle, Vie de Saint Alexis (vers 1040) :
De la dolour que demenat li perdre / Grant fut la noise si l'entendit la medre : / La vint corant com feme forsenede, / Battant ses palmes, cridant, eschevelede,
XIIe siècle, Chanson de Roland (vers 1170) :
Seignurs baruns, a Carlemagnes irez ; / Il est al siege a Cordres la citet. / Branches d’olives en voz mains porterez, / Ço senefiet pais e humilitet,
XIIe siècle, Alexandre de Bernay, Roman d'Alexandre (vers 1185) :
Li mengiers est tous pres, que li quieu l’ont hasté, /Puis sont li siege fait et li tapit geté. / Li chevalier s’assieent qant il orent lavé / Et on lor a le vin en hanas aporté,
XIIe siècle-XIIIe siècle, Jehan Bodel, Brunain la vache au prestre (fabliau ; entre 1165 et 1210) :
Nus hom mouteploier ne puet / Sanz grant eür, c’est or del mains. / Par grant eür ot li vilains / Deus vaches, et li prestres nule. / Tels cuide avancier qui recule,

Moyen français
Cette langue de transition entre le français ancien et moderne a duré du XIVe au XVe siècle. Les XIVe siècle et XVe siècle se caractérisent par une grande désorganisation. Le XIVe siècle est marqué par la grande peste et par la guerre de Cent Ans, qui entraîne une désorganisation des institutions.
Pour cette période, le Livre des merveilles du monde de Jean de Mandeville est important sur le plan linguistique. Ce livre qui raconte le voyage en Chine de l'auteur, est un manuscrit édité à 250 exemplaires dans différentes langues.
Français classique
La Renaissance se produit en France avec un siècle de retard par rapport à l'Italie. Pendant la Renaissance, la société cultivée continue d'apprendre et d'employer le latin et le grec ancien dans les universités. Pour la première fois dans notre langue, les emprunts lexicaux au grec se font directement et non par l'intermédiaire du latin et les néologismes hélléniques sont fréquents dans le domaine des sciences et de la politique[]. On observe une relatinisation avec création de très nombreux doublets lexicaux. Ainsi, par exemple. au mot populaire cheville s'adjoint le mot médical clavicule tous deux issus du latin classique clavicula. Dans la satire de François Rabelais sur les latinismes de l'écolier limousin, cinq mots sont attestés pour la première fois dans notre langue : célèbre, génie, horaire, indigène et patriotique[].
L'italien, rayonnement culturel oblige, donne lieu à de nombreux emprunts lexicaux. Citons parmi tant d'autres balcon, concert, carrosse, frégate, négoce. L'espagnol, pour les mêmes raisons, nous donne bandoulière, bizarre, fanfaron, mascarade et surtout les mots venus du Nouveau Monde comme tabac, patate, cacao, chocolat alors que le portugais nous lègue ananas venu du Brésil et mangue venu de la langue de Malabar[].
Outre ces « importations », le français foisonne alors de mots nouveaux et les auteurs de La Pléiade crée des nouveaux modes de formation avec juxtaposition adjectivale (doux-utile), verbale (ayme-musique), la suffixation ou préfixation (contre-cœur) dont certains éléments n'existent pas de façon autonome : monologue n'est pas un mot grec mais un mot français de la Renaissance ! La logique de Port-Royal correspond à des travaux en logique en rapport avec la linguistique, par les jansénistes Antoine Arnauld et Claude Lancelot.



La langue française acquiert alors un statut officiel définitif, illustré par l'Ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, qui impose le français comme langue du droit et de l'administration. Le droit doit être écrit en français[] et plus en latin.
La grande invention de la Renaissance, plus encore que la découverte des Amériques, est l'imprimerie et, avec elle et la diffusion du savoir, un besoin de codification. Les grammairiens, les lexicographes, les théoriciens de la langue, les linguistes[] prennent de l'importance. Le premier Dictionnaire françoislatin, celui de Robert Estienne, est publié en 1539. Moins d'un siècle plus tard, en 1635, la création de l'Académie française consacre l'effort de codification, défense et illustration de la langue française (pour reprendre le titre du célèbre ouvrage de Joachim du Bellay publié en 1549).
Rayonnement culturel et géographique
De 1604 à 1759, quelques milliers de Français venant de différentes régions de France colonisèrent la Nouvelle-France. Ces immigrants arrivèrent souvent avec des patois qui n'étaient pas celui de leurs nouveaux voisins et adoptèrent alors rapidement une langue commune pour bien se comprendre, soit le français parlé par l'administration royale, les fonctionnaires et les officiers de l'armée et de la marine.[] C'est ici que les français québécois, acadien et terre-neuvien prennent leur origine.
En Europe, le français devient progressivement la langue diplomatique et remplace le latin dans les traités entre États.
Français moderne
A partir du XVIIIe siècle jusqu'à nos jours.
À la veille de la Révolution française, on estime qu'un quart seulement de la population française parle français, le reste de la population parle des langues régionales.
Au nord ce sont les parlers d'oïl, au sud les parlers d'oc, formes régionales de l'occitan, ainsi que le breton, le basque, le catalan, l'arpitan, le flamand, l'alsacien entre autres.
En revanche, le français est couramment pratiqué dans toutes les cours européennes. En 1685, Pierre Bayle peut ainsi écrire que le français est « le point de communication de tous les peuples de l'Europe ».
Le français est alors la langue de la diplomatie, mais également un puissant vecteur dans les domaines de l'art, des sciences et des techniques. On lit Rabelais dans le texte en français de Moscou à Lisbonne;

Au XVIIIe siècle, le français est la langue véhiculaire de l'Europe.
Cette période perdure jusqu'à l'émergence d'un concurrent au même rôle, l'anglais.
La cour anglaise a pratiqué longtemps le français en mémoire des fondateurs de la couronne moderne. La guerre de Cent Ans a mis un terme à cet usage (1362), mais aujourd'hui encore, toutes les devises royales anglaises sont en français : « honni soit qui mal y pense » au premier chef, « Dieu et mon droit », moins souvent cité, également. L'anglais garde toutefois une forte empreinte de français et les dernières études menées sur ce thème évaluent à environ 29% la part du français dans le lexique anglais moderne (voire pour certains jusqu'à 70%).
Le français s'est toujours écrit au moyen de l'alphabet latin, enrichi depuis le XVIe siècle par des diacritiques dont l'écriture et l'utilisation ne seront réglées qu'à partir du XVIIIe siècle.




Évolution de la graphie et du statut du français à travers l'histoire
Contrairement à certaines idées reçues, l'histoire du français et de son orthographe comporte de nombreuses réformes. De tous temps, l'orthographe du français a subi de nombreuses rectifications, mais l'habitude littéraire d'adapter les ouvrages dans l'orthographe officielle du moment nous donne une impression de continuité que la langue française écrite, en fait, n'a jamais eue.
On peut définir à peu près cinq états de la langue française, qui est passée progressivement de l'un à l'autre ; dans les exemples ci-dessous, l'orthographe est celle des éditeurs et non celle des auteurs. Jusqu'au XIXe siècle, l'orthographe normée du français, qui s'établit lentement à partir du XVIe siècle, reste très variable. D'autres découpages sont possibles et ne sont que des moyens de situer un texte par rapport à l'état de la langue. En voici un exemple concret à travers ces trois versions d'un même texte, le début de l'une des Fables de La Fontaine :
Édition originale (XVIIe siècle)
Une Grenoüille vid un Bœuf,
Qui luy sembla de belle taille.
Elle qui n'estoit pas grosse en tout
comme un œuf […]
Édition de 1802
Une grenouille vit un bœuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'étoit pas grosse en tout
comme un œuf […]
Orthographe d'aujourd'hui
Une grenouille vit un bœuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout
comme un œuf […]
La manière de classer les états de la langue ne s'appuie pas seulement sur sa grammaire mais aussi sur son orthographe.

Prochain rendez-vous, Jeudi 30 avril à 20.30 HS.


Une proposition pour notre prochaine rencontre…Ecrire ou copier un court texte.
À très bientôt.

Dom.
RENDEZ-VOUS L’ART D’AIMER UNE EXPRESSION 16 04 2009


Avec la présence d´un ARTISTE, LE COMPOSITEUR ET MUSICIEN, VICENTE GRAZIANO, l'intention est de penser en français et se communiquer, grâce aux notes du langage.

Ce projet commence jeudi 16 avril à 20.30 HS jusque 23.00 HS.


Venir accompagné d’un élément d’actuation, (Masque, costume, objet) qui inspire la représentation d’un personnage imaginaire ou non …Un court texte ou le fragment d’un acte, d’une œuvre d’auteur, ou de votre propre imagination…

En espérant que cette initiative vous séduise, je vous salue cordialement, et suis à votre disposition pour de plus amples informations.

Dominique.
PS : Confirmer assistance. Merci.
......

Emprunts plus récents, néologismes et évolution de l’orthographe
Les emprunts plus récents à d’autres langues sont assez nombreux : d’abord à l’anglais (même anciens : nord, sud), puis à l’italien, aux autres langues romanes, aux langues germaniques tels que l'allemand ou le néerlandais (ainsi boulevard vient du hollandais ou du flamand bolwerk). L’arabe a fourni, et fournit encore quelques mots : alcool, algèbre, toubib, bled, etc.
On estime à moins de 13 % (soit 4 200 mots) les parts des mots d’origine étrangère dans la langue française courante soit environ les 35 000 mots d’un dictionnaire d’usage. Ces mots viennent pour 1 054 d’entre eux de l’anglais, 707 de l’italien, 550 de l’ancien allemand, 481 des anciennes langues gallo-romanes, 215 de l’arabe, 164 de l’allemand, 160 de l’ancien celtique, 159 de l’espagnol, 153 du néerlandais, 112 du perse (ancien persan) et du sanskrit, 101 des langues améridiennes, 89 de diverses langues asiatiques orientales (dont des langues sino-tibétaines comme le chinois ou le japonais, mais aussi certaines langues mon-khmères), 56 de diverses langues afro-asiatiques, 55 de langues slaves ou baltes et 144 d’autres langues diverses (dont les langues malayo-polynésiennes ou langues nigéro-congolaises).[]
Emprunt lexical.
De nombreux néologismes ont également été formés à partir de mots grecs ou latins. On peut citer mètre, gramme, phobie et leurs dérivés (kilomètre, milligramme, etc.), ainsi que des mots plus récents comme cinéma, logiciel, domotique, etc.
D’autres sont des calques ou des adaptations de l’anglais, comme par exemple baladeur créé pour remplacer l'anglais walkman et diskman.
Au Québec, de nombreux néologismes sont également créés pour se substituer aux mots anglais :
courriel, pour remplacer e-mail ;
clavardage, pour remplacer chat ;
pourriel, pour remplacer spam ;
baladodiffusion, pour remplacer podcasting ;
livrel ou bouquineur, pour remplacer kindle.
Toutefois, leur diffusion en France est assez limitée.
Aussi, le français se modernise et les rectifications orthographiques du français recommandées par l’Académie française elle-même pourraient être génératrices de règles précises qui devraient permettre la création de nouveaux mots : on pourrait imaginer les termes portemusique (pluriel portemusiques) pour lecteur MP3 ou walkman (termes souvent traduits baladeur), ou mangetemps à la place de time-consuming, etc. Toutefois, ces règles étant extrêmement peu suivies, y compris par la presse et le monde de l’édition, ce phénomène n’est actuellement pas notable.
Grammaire
Une des caractéristiques de la grammaire française vis-à-vis de nombreuses langues vivantes est la richesse de ses temps et modes. Toutefois, cette richesse tend à se réduire à l’oral. Par exemple, certains temps, tel le passé simple, ne se trouvent guère plus qu’à l'écrit[ ]et le passé antérieur se réduit le plus souvent à un simple jeu de « style » oratoire avec des expressions diverses mais toutes construites autour du seul verbe être (j’eus été..., il eut été...).
Également, une partie non négligeable de la grammaire française (pluriels, personnes dans la conjugaison), n’est notable qu’à l’écrit (exemple : ils jouent, il joue).
La langue française est illustrée par de grands grammairiens comme Claude Favre de Vaugelas (première moitié du XVIIe siècle) et Maurice Grevisse (1895-1980), grammairien belge, auteur de la grammaire de référence Le Bon Usage.


Sémantique
La langue française a une sémantique très riche. Elle se prête à des jeux de mots, des traits d'esprit, des devinettes, des contrepèteries...
Cette caractéristique est importante pour le traitement de l'information dans les bases de données (web sémantique).
Dialectes du français
La variation régionale, du français, peut être abordée de deux manières :
en considérant que le français est un synonyme de la langue d’oïl, ce qui implique que tous les dialectes romans du domaine d’oïl sont des variétés dialectales du français
en se limitant à ce qu’on appelle le « français régional », ensemble de variétés régionales dans le monde, qui restent très proches du français standard. C’est ce sens qui est développé ici.
Certains néologismes peuvent également être empruntés au vocabulaire du français régional. On appelle « français régional » les mots ou les expressions employés dans certaines régions de la francophonie, mais non retenus dans les dictionnaires académiques du français ou qui ne sont pas utilisés dans l’ensemble de la francophonie. Il ne s’agit pas de langue familière, mais bien du français qui a évolué de façon différente.
Dans une partie de la moitié nord de la France par exemple, le repas du matin s’appelle « petit-déjeuner », celui du midi le « déjeuner » et celui du soir le « dîner », le « souper » désignant la collation prise le soir après le spectacle ; au Québec, dans le reste du Canada, en Belgique et en Suisse, on dit « déjeuner », « dîner » et « souper ». En Belgique et en Suisse, on dit « septante » (70) et « nonante » (90) tandis qu’en Suisse on dit « huitante » (80) mais seulement dans certains cantons (la forme ancienne et aujourd’hui désuète de « huitante » était « octante »). Au Québec, dans le reste du Canada, en Suisse, en Belgique et dans certaines régions françaises, on dit « tantôt » là où le français de Paris mais aussi le français africain utilise « tout à l’heure » ; au Québec également, « magasiner » pour « faire des courses » (pour éviter l'anglicisme « faire du shopping »), alors que ce mot est perçu comme un barbarisme en France). Au Sénégal et en Afrique francophone, on parle parfois d’« essencerie » pour éviter le néologisme anglais de « station service », alors que ce mot est également perçu comme un barbarisme en France. Au Québec et souvent dans le reste du Canada, on dit aussi « avoir une blonde » au lieu de « avoir une petite amie » ou « avoir une copine », « avoir un chum » au lieu de « avoir un petit ami » ou de « avoir un copain », etc.
Ce ne sont que quelques exemples et le français est riche de différences lexicales dans ses variantes régionales.
En France Le français parisien
Le français parisien a déjà remplacé chez la presque totalité des locuteurs de la zone d’oïl les variétés locales de francilien (il ne s’agit pas ici de ce qu’on appelle parfois des « patois », c’est-à-dire des dialectes de la langue d’oïl, et difficilement intelligibles aux Parisiens, mais de variétés de français proches du parisien). Les différences entre le français d’un jeune Normand et d’un jeune Parisien, par exemple, seront dans la plupart des cas minimes au regard de la diversité qui a existé historiquement en France dans le francilien même.
Le français parisien a constitué pendant longtemps la norme du français pour l’ensemble des francophones dans le monde, et continue d’exercer une influence sans pareille sur la langue française prise en son entier. C’est pour cette raison qu’on prend souvent le français parisien comme point de référence auquel on peut comparer d’autres variétés de français.
Toutefois, certaines évolutions récentes du français parisien par rapport à la norme traditionnelle du français, qui sont acceptées en France et même entérinées dans les dictionnaires (dont la quasi-totalité sont publiées en France), ne passent pas inaperçues à l’étranger. Ceci est vrai particulièrement au Canada, la région francophone où l’influence du français parisien est la moins forte. Pour ce qui est de la prononciation, on peut penser par exemple à la suppression du l géminé dans « collègue », l’ajout du t dans « août », ou l’homophonie de « brin » et de « brun ». Un régionalisme caractéristique du français de France est parfois appelé « francisme ».

Au Canada
Depuis l’arrivée de Jacques Cartier, la langue française était la langue officielle de la Nouvelle-France.[] Plusieurs vagues de population venue de France se sont établies dans l’est du Canada. Parmi eux, les Acadiens habitent et occupent principalement les quatre provinces maritimes : la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, l'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve.[] Dans toutes les provinces canadiennes, on retrouve plusieurs francophones d’origine française.[]
L’immigration massive des pays francophones vers le Québec favorisera une proportion d’arrivants qui s’établiront, par la suite, dans les provinces canadiennes. L’enseignement du français comme langue seconde dans toutes les provinces canadiennes favorise l’apprentissage de la langue française aux Canadiens. Plusieurs patois de la langue française existent au Canada.
Le Québec est la seule province canadienne où le français est l’unique langue officielle. Le Nouveau-Brunswick, quant à lui, est la seule province à être bilingue officiellement. Au Canada, le français est une des deux langues officielles.
Le Québec est la province qui compte le plus de francophones dans le pays avec un peu moins de 6 millions de personnes qui ont cette langue comme langue maternelle, soit 80% de la population, suivi de l’Ontario avec près de 500 000 francophones, soit 4% de la population totale de la province. Le Nouveau-Brunswick, étant bilingue, a une forte concentration de francophones, installés principalement dans le Nord-Ouest, le Nord-Est et le Sud-Est de la province. La province compte 230 000 francophones représentant 33% de la population totale. Environ 23% des Canadiens déclarent avoir le français comme langue maternelle.
Au Québec Français québécois.
Au Québec en particulier, l’espace linguistique francophone n'a plus été nourri de façon privilégiée par les apports de la métropole, ni soumis à son influence, depuis la Conquête anglaise en 1759 jusqu’au XXe siècle environ. Le français y a conservé ses influences lexicales empruntées au vocabulaire de la marine du XVIIIe siècle (« barrer » une porte pour « verrouiller », par exemple), mais également des formes archaïques qui ont été maintenues en français nord-américain : on dit « breuvage » pour « boisson », soit la même nuance qui existe en anglais entre le beverage américain et le drink britannique[réf. nécessaire], le terme québécois ayant conservé le même sens neutre qu’en vieux-français (boisson).
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, c’est une véritable ingénierie linguistique qui a participé de l’évolution du français québécois, notamment en inventant des équivalents québécois à des anglicismes. On dit « courriel » pour e-mail, « clavarder » pour chatter et « pourriel » pour spam.
L’Office québécois de la langue française (OQLF) est, dans ses missions de veille terminologique, l’équivalent québécois de l’Académie française en France : son rôle est à la fois consultatif et normatif. Au sein de la francophonie mondiale, l’influence considérable et relativement nouvelle de l’OQLF et du français québécois en matière lexicale (mots francisés, néologismes, etc.) est importante même en dehors du Québec.[] Pour illustration, l’Académie française « importe » et intègre désormais beaucoup d’apports lexicaux québécois (recommandés par l’Office québécois en ce qui concerne l’usage de la langue au Québec), enrichissant le français international et permettant la diffusion de ces termes dans la Francophonie mondiale. Par exemple, après avoir été initialement « marqués » comme des québécismes, des termes comme « courriel » sont désormais considérés comme des mots standard pour l’ensemble des pays francophones (« français international ») et ne sont plus nécessairement « différenciés ».[]
Le but de l’OQLF dans les matières terminologiques n’est pas de s’écarter de la norme internationale du français (grammaire, etc.), mais d’encadrer sa variante nord-américaine, dans le respect des règles communes de la langue française (corpus commun). En cela, les activités lexicales de l’Office contribuent à enrichir le français international par une contribution québécoise. L’office propose sur l’Internet son grand dictionnaire terminologique.[]
La Charte de la langue française, connue également sous le nom de loi 101, a permis à la langue française d’être officialisée et protégée dans la province du Québec. De plus, l’apprentissage de la langue française aux nouveaux arrivants allophones devient une des priorités du gouvernement québécois.[]
En Belgique Français de Belgique.
Le français est parlé principalement dans les provinces du Sud du pays – la Région wallonne – ainsi qu’à Bruxelles, la capitale, mais il y a encore de nombreuses familles qui parlent le français au Nord, que ce soit dans la bourgeoisie flamande mais aussi dans les familles francophones de la périphérie bruxelloise.
Les langues romanes régionales comme le wallon ou le picard ont été remplacées par le français au fur et à mesure de l’instruction de la classe populaire, si bien qu’elles ne sont quasiment plus utilisées. Les enfants qui allaient à l’école apprenaient la langue de l’administration et de la bourgeoisie.
Dans certaines régions (Liège, Namur...), il en est resté des mots du vocabulaire typiquement locaux comme des mots wallons tels que macrale (Sorcière), oufti (typiquement de Liège intraduisible, ce serait une sorte de « Diantre ! » mais résolument plus « populaire »), potchî foû (s’énerver), clinche (poignée de porte) et des expressions idiomatiques telles que « tomber bas de ses clicotes » (Potchîr foû de ses clicotes, l’expression complète pour s’énerver), « Petèye-crompîre » (Pomme de terre petée. C’est-à-dire, avec la peau, enveloppée dans de l’aluminium et passée au four, ou à l’ancienne, sans aluminium, et directement dans les braises), « Tesse to po ! » (Tais-toi donc un peu !) et « C’est todi les petits que l’on språtche » (C’est toujours les petits que l’on écrase). On a le même phénomène dans d’autres régions comme dans le Tournaisis ou à Bruxelles.
La forte minorité italienne a produit un apport de mots italiens, comme tchao (ciao) (au revoir).
Les termes propres au français parlé en Belgique et admis par les dictionnaires, tels que chicon (endive), crolles (bouclettes), nonante (90), septante (70), bourgmestre (maire)..., sont appelés des belgicismes.
En Suisse Français de Suisse.
Le français de Suisse est parlé en Suisse romande, la partie francophone de la Suisse, par environ 1,48 million de personnes.
Il se différencie peu du français de France ou du français de Belgique. Ainsi un Suisse francophone n’aura aucune difficulté à comprendre un Français, alors qu’un Français pourra s’étonner de quelques mots usités en Suisse romande et dans les régions limitrophes françaises uniquement.
Le français de Suisse se caractérise par quelques termes issus du francoprovençal (mieux nommé arpitan), par des mots tels que septante, huitante ou nonante, ainsi que localement par des mots et expressions issues de langues germaniques tel que mouttre, witz, ou poutser. Ce dernier phénomène provenant en partie de la puissance de la communauté alémanique en Suisse et donc de son influence sur le reste du pays. Le français local de Suisse romande ressemble à celui des régions limitrophes, notamment celui de la Savoie voisine. Les nombres en suisse romand ont une similarité avec les nombres utilisés en Belgique francophone (septante, nonante).
En Louisiane Langue française aux États-Unis d'Amérique.
En Louisiane, le français cadien (terme dérivé du mot acadien), parfois aussi appelé « français régional louisianais » est parlé surtout dans les paroisses du sud. Le français cadien est différent du créole louisianais et on présume généralement que le français cadien dérive presque uniquement du français acadien tel qu’il était parlé dans la colonie française d’Acadie (située dans ce qui est maintenant les Provinces Maritimes du Canada et le Maine). Le français cadien diffère du français métropolitain par la prononciation, le vocabulaire et l’intonation.
En 2007, la plupart des Cadiens d’ancienne génération sont bilingues, ayant grandi avec le français à la maison et l’anglais pour les études. Le nombre des locuteurs du français cadien a diminué considérablement. Toutefois, des efforts sont faits pour réintroduire la langue parmi les plus jeunes générations. Le Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL) a été créé à la fin des années 1960, et continue à enseigner une version de français entre le dialecte ancien cadien et le français « parisien » ou métropolitain. Aujourd'hui, les régions cadiens ou cadiennes de la Louisiane forment souvent des associations avec les Acadiens du Canada, qui envoient des professeurs de français pour réapprendre la langue dans les écoles.

Place du français dans le monde
Le français est la langue officielle de nombreux pays, Il est largement utilisé dans un certain nombre d’autres pays. Une partie des nations utilisant cette langue est regroupée au sein de la « francophonie ». Dépassant le seul cadre linguistique, le Haut Conseil de la francophonie est une plateforme d’échanges impliquant un tiers des pays de la planète. Ce mouvement confirme une redéfinition de la place du français dans le monde. Une estimation récente évalue à environ 265 millions le nombre de personnes capables de parler en français dans le monde.
Le français, langue internationale
Enfant du latin, le français le remplace en tant que langue internationale au XVIIe siècle avant de laisser à son tour sa place à l’anglais depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1685, Pierre Bayle peut ainsi écrire que le français est « le point de communication de tous les peuples de l’Europe ». La cause principale de cette hégémonie française tient à la précision de la langue, ciselée par l’Académie française depuis 1635. Le 6 mars 1714, le traité de Radstadt marquant la fin de la guerre de Succession d'Espagne est rédigé uniquement en français.
Le français reste la langue internationale par excellence jusqu’en 1919. Georges Clemenceau accepte que le traité de Versailles clôturant la Première Guerre mondiale soit rédigé en français et en anglais. Depuis lors, l’anglais grignote sur le français.
Au début du XXIe siècle, le français conserve encore nombre de ses prérogatives. Si les instances internationales peuvent accepter plusieurs langues officielles, une seule langue se doit d’être la langue de référence en cas de conflit. Dans ce domaine, le français résiste.
Citons, pour l’exemple, la tentative d’imposer l’anglais à la place du français comme langue de référence du Comité international olympique qui fut rejetée. La règle 24 de la charte olympique précise toujours : « Les langues officielles du CIO sont le français et l’anglais. (…) En cas de divergence entre le texte français et le texte anglais de la Charte olympique et de tout autre document du CIO, le texte français fera foi sauf disposition expresse écrite contraire. »[]
Il existe même des organisations internationales où la seule langue officielle reste le français : l’Union postale universelle notamment. En revanche, l’anglais est clairement préféré au français en matière de publications scientifiques ou de discours à la tribune de l’ONU, par exemple. Dans l'Union européenne, la position dominante du français s’érode également.
Si le français parvient à maintenir ses positions institutionnelles, son utilisation au quotidien comme langue de travail se perd, renforçant l’image de déclin qui est réelle depuis 1919.
Langue officielle
Liste d'organisations internationales ayant le français comme langue officielle.
Le français demeure l’une des langues officielles de nombreuses organisations internationales.
Le français est la deuxième langue officielle de l’OCDE, dont le siège est à Paris. Il figure parmi les six langues officielles de l’ONU et de l'UNESCO (avec l’anglais, l’espagnol, le russe, le chinois mandarin, et l’arabe).
Le français est également langue officielle de nombreuse autres institutions ou organisations de toutes sortes, tant à l’échelle européenne que mondiale.
Langue de travail
Le français figure également parmi les deux langues de travail de l’ONU, ainsi que de toutes ses agences. La langue française est une des trois langues de travail de l’Union africaine. Elle est également une des trois principales langues de travail de l’UE ou de la Commission Européenne avec l’allemand et l’anglais.[réf. souhaitée]
En pratique, l’utilisation du français comme langue de travail doit se traduire dans l'utilisation des outils informatiques tels que le web sémantique.


Langue étrangère
Elle est également la langue qui progresse le plus rapidement sur l’ensemble du continent africain (comme langue officielle ou comme langue étrangère). Le français est enseigné dans de nombreuses universités partout à travers le monde et il jouit d’un rayonnement notamment dans les mondes diplomatique, journalistique, judiciaire et universitaire. Le français est la deuxième langue étrangère la plus enseignée dans les écoles de l’Union européenne (l’espagnol arrivant seulement loin derrière en 4e position). Avec l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'Union européenne depuis janvier 2007, le français repasse devant l’allemand en tant que langue étrangère la plus enseignée dans l’Union après l’anglais. De façon générale, le français demeure une des langues les plus enseignées dans le monde.
En raison du cas particulier d’un bloc linguistique hispanophone important en Amérique latine, seul continent où l’on retrouve de façon significative la langue espagnole (à part l’Espagne même), les États-Unis sont le seul grand pays anglophone du monde où le français n’est pas la première langue étrangère enseignée, laquelle est ici l’espagnol depuis les années 1980 ; c’était auparavant le français. Dans d'autres pays anglophones (Irlande, Canada anglophone, etc.), le français conserve le privilège d’être la première langue étrangère enseignée et loin devant les autres langues.
Les francophones
Distribution des francophones dans le monde et Variations régionales du français.
En 1998, le Haut Conseil de la Francophonie estimait les francophones « réels » à 112,6 millions auxquels il convient d’ajouter 60,6 millions de francophones qualifiés de « partiels » ou « occasionnels », soit 173,2 millions de francophones. De plus, 100 à 110 millions de « francisants », qui, citons ici le rapport officiel, « ont appris le français pendant plusieurs années et en ont gardé une maîtrise variable ou qui sont amenés à le pratiquer, même partiellement, pour leur métier. » Le même type d’étude avait été mené par ce même organisme en 1989 (rapport publié en 1990) avec 104,6 millions de francophones « réels » recensés et 54,2 millions de « partiels », soit 158,8 millions de francophones. La progression enregistrée est importante avec un gain de 14,4 millions en 9 ans. Deux millions de ces « nouveaux » francophones sont des Français, démographie oblige, mais le gros du bataillon est fourni par le continent africain. La République démocratique du Congo serait d’ailleurs désormais le premier pays francophone du monde. En extrapolant ces chiffres, on peut estimer le nombre des locuteurs francophones à officiellement quelque 183 millions en 2005 et le nombre total de personnes aptes à s’exprimer en français à environ 265 millions.[]
Bien qu’il soit difficile de mesurer avec précision le nombre total de locuteurs d’une langue donnée, on estime que le français figure parmi les 10 langues les plus parlées du monde.
Les projections des Nations unies ont développé plusieurs scénarios afin d’évaluer différentes hypothèses sur l’avenir de la francophonie. Les deux plus plausibles sont la plus optimiste et la plus pessimiste. L’avenir de la langue dépendant énormément du développement de l'éducation en Afrique, le nombre de locuteurs peut donc sensiblement varier. Selon le scénario le plus pessimiste, se basant simplement sur les chiffres actuels et les changements démographiques, les francophones seraient 276 millions de personnes dans le monde. Selon le scénario le plus optimiste, les chiffres seraient totalement différents. Avec l’éducation pour tous et l’importante croissance démographique de l’Afrique, on estimerait le nombre de locuteurs francophones à plus de 680 millions. Bien sûr, cela ne se fera pas sans l’aide des pays francophones du nord. Le poids démographique des francophones dans le monde prendrait alors une toute autre mesure : 8 % de la population mondiale serait francophone en 2050 contre 2,9 % aujourd’hui. Dans la perspective d’une scolarisation des pays du sud, les Africains représenteraient plus de 80 % du nombre total des francophones, tandis que les Européens n’en représenteraient plus que 11 %.[] Cela démontre l’importance et le poids de l’Afrique dans la francophonie, ainsi que l’importance de l’éducation dans ce même continent.
Emploi de la langue française en France Loi Toubon.
En France, la langue française est la langue officielle de la République française (article 2 de la Constitution de 1958). Son emploi dans l’affichage, la publicité, la consommation, le droit du travail et les organismes publics est soumis aux dispositions de la loi Toubon.
(Fuente : Wikipedia, La enciclopedia libre)


Prochain rendez-vous, Jeudi 23 avril à 20.30 HS.
RENDEZ-VOUS L’ART D’AIMER UNE EXPRESSION 26 03 2009
Issu de l’évolution du latin classique vers le bas latin puis le roman au cours du premier millénaire de l'ère chrétienne, le français devient une langue juridique et administrative avec l’Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539. S’ensuit une longue réforme de la langue promue par les académiciens, pour la régulariser et y réintroduire des vocables latins. Le français classique du 16e et du 17e siècle devient le français moderne du 18e siècle, langue véhiculaire de l’Europe. Avec la colonisation, le français se répand en Amérique du nord au 17e siècle, en Afrique au 18e siècle, ce qui en fait une langue mondiale. Cependant le Français perd en influence politique au cours du 20e siècle, au profit de son concurrent l’anglais.
Le français est la langue romane la plus éloignée du latin car de multiples parlers ont contribué à son évolution phonétique. En premier lieu, le
gaulois : des mots comme chêne, charrue, mouton, tonne ou crème en sont des survivances. La seconde pourvoyeuse fut la langue des Francs, si bien que le français est la plus germanique des grandes langues néo-latines: trop, bleu, gris, brun, blond, marcher, garçon et France font partie de cet héritage. Les mots Gaule et gaulois dérivent de, ou ont interféré avec le germanique walh- (« étranger », « gallo-romain ») devenu *wahl, comme salha > *sahla > saule, également germanique. Par la suite, d’autres langues ont contribué à son développement lexical (italien, anglais, arabe, etc.). Cependant la langue à qui le français à emprunté le plus grand nombre de mots est le latin, qui continue d’être le plus grands contributeur de nouveaux mots avec l'anglais.
Le terme «
langue d'oïl », dans certains cas, peut être un synonyme de français.
La langue française a cette particularité que son développement a été en partie l’œuvre de groupes
intellectuels, comme la Pléiade, ou d’institutions, comme l’Académie française. C’est une langue dite « académique ». Toutefois, l’usage garde ses droits et nombreux sont ceux qui malaxèrent cette langue vivante, au premier rang desquels Molière : on parle d’ailleurs de la « langue de Molière ».
Devant la prolifération de
néologismes importés de langues étrangères, la plupart de la langue anglaise, le gouvernement français tente de prendre des mesures pour protéger la pureté de la langue. Ainsi, le 7 janvier 1972, il promulgue le décret N° 72-9 relatif à l’enrichissement de la langue française, prévoyant la création de commissions ministérielles de terminologie pour l’enrichissement du vocabulaire français.
Au Québec, l’
Office québécois de la langue française s’occupe de réglementer l’usage de la langue française, elle-même protégée par la loi 101 du Québec.
Un pays dit francophone est un pays dont une grande partie de la
population parle le français. Dans la plupart de ces pays le français porte également le statut de langue officielle. Cependant, il convient de distinguer trois cas de figure :
Les pays où le français est la langue officielle unique. Il peut alors s'agir de la langue maternelle de toute la population comme en
France ou à Monaco ou d'une langue apprise majeure qui joue souvent le rôle de langue véhiculaire dans des états divisés sur le plan linguistique comme au Congo Brazzaville ou en Côte d’Ivoire.
Les pays où le français est une langue co-officielle au côté d'autres. Il peut alors s'agir de la langue maternelle d'une partie de la population comme en
Belgique ou en Suisse, d'une langue apprise par une part importante de la population, comme au Cameroun ou au Seychelles, ou même d'une langue co-officielle pour des raisons historique ou politique, mais pratiquée par une très faible proportion de la population comme au Vanuatu ou au Comores.
Enfin, les pays qui comptent une importante proportion de francophones mais qui n'ont pas inscrit le français comme langue officielle. C'est le cas par exemple des pays du
maghreb.



Tous les pays appartenants à l'une ou l'autre de ces catégories sont référencés dans la liste qui suit.
Enfin il ne faut pas confondre pays francophones et pays appartenant à l'
Organisation internationale de la francophonie. En effet, si cette organisation regroupe des pays francophones, elle a aussi des visées plus larges, et certains pays y adhérent pour des raisons culturelle, politique ou économique mais n'ont le français ni pour langue officielle, ni pour langue d'usage.
États où le français est l'unique langue officielle
Bénin
Burkina Faso
Congo-Brazzaville
Congo-Kinshasa
Côte d’Ivoire
France (France métropolitaine + Corse)
France (Outre-Mer DOM : Guyane, St-Pierre&Miquelon, Guadeloupe et dépendances,Martinique, Réunion, Mayotte; Outre-Mer TOM : Polynésie Française,Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, malgré la présence de langues locales, quasi officielles)
Gabon
Guinée-Conakry
Mali
Monaco
Niger
Sénégal
Togo
États où le français est co-officiel
Belgique: (surtout en Wallonie et Bruxelles): néerlandais/français/allemand
Burundi français/kirundi
Cameroun: français/anglais (anglais minoritaire)
Canada: (surtout les provinces suivantes : Québec, Ontario, Nouveau-Brunswick, Nunavut et Territoires du Nord-Ouest): français/anglais
Centrafrique : français/sango
Comores : français/arabe
Djibouti : français/arabe
Guinée équatoriale : espagnol/français
Haïti : français/créole
Louisiane (État des États-Unis): anglais/français
Luxembourg : français/allemand/luxembourgeois
Madagascar : français/malgache/anglais (récent)
Maurice : français/anglais (+ créole)
Rwanda : kinyarwanda/français/anglais
Seychelles : français/anglais/créole
Suisse (surtout les cantons de Genève, Jura, Neuchâtel, Vaud, Berne, Fribourg et Valais) : français/allemand/italien/romanche
Tchad : arabe/français
Vanuatu : français/anglais/bichelamar
États partiellement francophones mais où le français n'est pas officiel
Algérie
Cambodge
Laos
Liban
Maroc
Mauritanie
Tunisie
Val d'Aoste (région autonome d'Italie)






La langue de Molière …
Molière et Pézenas, une histoire d'amour et de mémoire
C’est probablement vers la fin de 1645 que le jeune Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, rejoint, avec quelques comédiens rescapés du naufrage de « L’Illustre Théâtre », la troupe de Charles Dufresne pour sillonner les routes du Languedoc. Au cours de ces années d'apprentissage, durant lesquelles il devient directeur de la troupe, il apprend son métier d’acteur et perfectionne son jeu comique.
Deux dates vont marquer la vie des comédiens :
• 1650 : les Etats Généraux du Languedoc se tiennent à Pézenas et la troupe est retenue pour divertir ces messieurs des Etats.• 1653 : l'installation d'Armand de Bourbon, Prince de Conti, jeune libertin amateur d'art, qui est le troisième personnage du royaume. Molière devient Comédien des Etats Généraux et de son Altesse Royale le Prince de Conti.
Une ère de prospérité s'ouvre pour la troupe, jusqu'à la crise mystique du prince, qui se transforme en dévot sous l’impulsion de son confesseur, l'abbé Rouquette. C'est la fin de la protection du prince et les comédiens décident de quitter la région, dans l’espoir, peut-être, de tenter leur chance à Paris.
Ces années en Languedoc auront sans doute marqué Molière ; et certains de ses personnages sont peut-être inspirés par ses rencontres. On a pu dire que Dom Juan avait pour modèle le Prince de Conti, que Tartuffe avait pris certains des traits de l'abbé Rouquette, ou encore que La Comtesse d'Escarbagnas caricaturait l'aristocratie provinciale...On comprend que Marcel Pagnol ait eu ce mot célèbre : « Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris.
Molière est né à Pézenas ».
Molière est l'enfant chéri de Pézenas : quand il tombe dans l'oubli, c'est là que se rallume la flamme du souvenir à la faveur du grand courant moliériste du XIXème siècle. C’est là qu’on érige à sa gloire un monument financé par souscription nationale. C’est là que l'on commémore sa mort et que la Comédie Française vient lui rendre hommage. Aujourd’hui encore, cette mémoire cultivée par les Piscénois demeure vivace et l'esprit de Molière hante toujours la ville.
A Pézenas, cœur du
Pays d'Art et d'Histoire, la tradition théâtrale perdure et se renouvelle : visites théâtralisées, spectacles au théâtre de verdure, compagnies en résidence, troupes d'amateurs ou de professionnels... autant d'expressions artistiques pour un théâtre vivant.





(Fuente : Wikipedia, La enciclopedia libre)




COUPLETd'une chanson de d'Assoucy
Molière a composé à Béziers en 1655, selon le musicien d'Assoucy, le premier couplet de cette chanson destinée à Christine de France, duchesse de Savoie.

Loin de moi, loin de moi, tristesse,
Sanglots, larmes, soupirs,
Je revois la Princesse,
Qui fait tous mes désirs,
Ô célestes plaisirs, doux transports d'allégresse!
Viens, mort, quand tu voudras,donner le trépas,
J'ai revu ma Princesse.

LA CONFRÉRIE DE L'ESCLAVAGE
de Notre Dame de la Charitéétablie en l'Église des religieux de la charitépar notre S. P. le Pape Alexandre VII, l'an 1665.
Ces vers de Molière ont été commandés pour éclairer une gravure allégorique de F. Chauveau destinée aux frères de la Charité; ceux-ci avaient créé en 1665 une Confrérie de l'Esclavage de Notre-Dame de la Charité.

Brisez les tristes fers du honteux esclavage
Où vous tient du péché le commerce odieux,
Et venez recevoir le glorieux servage
Que vous tendent les mains de la Reine des Cieux.
L'un sur vous à vos sens donne pleine victoire,
L'autre sur vos désirs vous fait régner en rois;
L'un vous tire aux Enfers et l'autre dans la gloire.
Hélas! peut-on, Mortels, balancer sur ce choix?




Prochain rendez-vous



Une proposition pour notre prochaine rencontre…

Venir accompagné d’un élément d’actuation, (Masque, costume, objet) qui inspire la représentation d’un personnage imaginaire ou non …Un court texte ou le fragment d’un acte, d’une œuvre d’auteur, ou de votre propre imagination…

À très bientôt.

Dom.